La valeur du travail de l’ombre + 3 exercices pour commencer

Lorsque tu réfléchis à des mots comme « honte » ou « peur », que t’évoquent-ils? Est-ce un aspect de toi-même auquel tu préfères ne pas penser? Eh bien, félicitations, car tu viens peut-être de trouver ton ombre. En son sein se trouve l’un des travaux intérieurs les plus difficiles, mais  aussi les plus utiles, que nous puissions accomplir en tant que personnes : le travail de l’ombre.

Ici, explorons en profondeur ce qu’est le travail de l’ombre, comment commencer et pourquoi c’est si important.

Qu’est-ce que « l’ombre »?

L’idée de « l’ombre » a été popularisée par le célèbre psychiatre et psychanalyste Carl Jung et il est composé des parties de toi-même que tu rejettes. Elles font partie de ta personnalité, mais tu les ignores parce que tu ne veux pas les voir. 

Comment l’ombre se forme?

La raison pour laquelle tu rejettes ces aspects de ta personnalité remonte à ton enfance.

Quand nous sommes jeunes, nous dépendons de nos parents ou des personnes qui s’occupent principalement de nous pour notre survie. Du coup, on s’attache beaucoup à eux et à leur façon de faire. Donc, disons qu’une de ces personnes te gronde pour avoir été franc, il y a une chance que tu ne te sentes plus en sécurité pour dire ce que tu penses à partir de ce moment-là, même en tant qu’adulte.

Parce que ce que cela signifie pour toi, c’est que la personne dont j’ai besoin pour m’aimer pour survivre ne m’aimera pas si je fais cela. Ce message devient intériorisé, enfoui dans ton subconscient et peut donc devenir un déclencheur pour toi sans raison apparente.

Dans cet exemple, si l’une de tes ombres est en rapport avec le fait de dire ta vérité, cela pourrait te déranger de voir d’autres personnes le faire. Chaque fois que quelqu’un parle franchement autour de toi, cela peut susciter des sentiments inexplicables de colère et de ressentiment puisque tu as été programmé pour croire que parler ouvertement n’est pas quelque chose de sûr à faire.

Avons-nous tous une ombre?

La réponse courte est oui. 

La réponse longue est oui, mais elle peut avoir d’autres noms.

Le concept de l’ombre est généralement une perspective largement acceptée en psychologie analytique, mais ce n’est en aucun cas la seule perspective de la psyché humaine. Le travail de l’ombre peut également tomber sous l’égide de l’autoréflexion, de l’autoexamen, etc.

Peu importe comment tu l’appelles, la plupart des thérapeutes sont sollicités pour aider les clients à rendre l’inconscient conscient, ce qui est un principe fondamental du travail de l’ombre.

Nous avons tous une version d’une ombre qui, une fois intégrée, peut être bien acceptée et nous aider à mieux gérer notre propre santé mentale et nos relations.

« C’est en passant par l’ombre que la lumière se crée aussi. »

Juliette Binoche

Comment faire un travail de l’ombre?

Alors, comment travaille-t-on concrètement sur notre ombre? Il s’agit d’amener l’inconscient à notre conscience consciente. C’est quelque chose que les théoriciens psychanalytiques (comme Jung et Freud) considèrent comme important pour maintenir la santé psychologique.

Cela se fait généralement avec une « approche socratique » de questionnement et d’exploration. Cela implique de poser des questions objectives qui suscitent une réflexion critique et un réexamen des vieilles histoires et croyances que nous avons sur nous-mêmes.

Bien qu’il s’agisse souvent d’un travail effectué avec l’aide d’un professionnel de la santé mentale, tu peux également commencer à explorer ton ombre en solo, en examinant tes pensées, tes sentiments et tes suppositions. Ci-dessous, tu trouveras quelques exercices pour t’aider à le faire.

Les avantages du travail de l’ombre

1. Puiser dans ton intuition

Selon le genre de chose que tu as dissimulée sous ton ombre, il y a de fortes chances que le travail de l’ombre puisse t’aider à entrer en contact avec ta connaissance profonde ou ton intuition. Si tu as été découragé d’utiliser ton intuition en tant qu’enfant, en faisant confiance à ton instinct et à ta boussole intérieure, alors tu peux l’avoir jeté dans l’ombre.

2. Se libérer de l’ombre inconsciente

Lorsque nous opérons à un niveau inconscient, notre ombre nous contrôle efficacement. Donc, même si, oui, faire face à notre ombre est un travail difficile, c’est aussi incroyablement libérateur. Tout cela semble très négatif, mais il est vraiment important de faire passer cette ombre de l’inconscient au conscient pour qu’ensuite elle ne te gouverne pas comme elle peut le faire lorsqu’elle reste cachée.

3. Se responsabiliser et accepter ses forces

Fait intéressant, pour les personnes ayant une très faible estime de soi, elles mettent souvent leurs qualités dans leurs ombres parce qu’elles ne s’en sentent pas dignes. Dans des cas comme celui-là, le travail de l’ombre nous offre la possibilité de récupérer les cadeaux qui font de nous ce que nous sommes, cadeaux que nous nous étions  cachés.

4. Faire un pas vers la réalisation de soi

Si tu lis cet article sur le travail de l’ombre, tu es probablement également intéressé par ton propre développement et ta croissance personnelle. Le travail de l’ombre est nécessaire pour quiconque veut s’accomplir et s’épanouir. Pour devenir la meilleure version de toi-même, tu dois savoir quels sont les mauvais côtés, ceux qui te retiennent ou sont cachés.

Lorsque tu travailles avec l’ombre, n’oublie pas de…

Fais attention à tes déclencheurs

Pour citer Jung lui-même, « Tout ce qui nous irrite chez les autres peut nous amener à une compréhension de nous-mêmes. » En faisant ce travail, tu deviendras de plus en plus conscient des petites choses qui te font réagir et pourquoi? Alors, garde un œil ouvert.

S’il y a quelque chose que tu as toujours voulu faire et que tu vois un ami y parvenir, cela déclenche des ombres, parce que tu penses : « pourquoi cette personne a-t-elle réussi et pas moi? »

Sois patient !

Le travail de l’ombre n’est en aucun cas facile, et offrir de la compassion à ces parties de toi-même que tu avais cachées pendant si longtemps est important.

Beaucoup de gens reportent ce travail parce qu’ils ont peur de ce qu’ils vont trouver. Il y a tellement de honte associée à ces facteurs, alors que généralement si tu es suffisamment mature ou suffisamment développé personnellement, faire un travail de l’ombre peut être un énorme soulagement. Tu réalises que rien n’est pas aussi grave que ce que tu imaginais.

Appelle les autres à l’aide

Encore une fois, le travail de l’ombre n’est jamais facile, surtout si tu as vécu un traumatisme. Si le fait de considérer les côtés sombres de toi-même provoque de la douleur, de la souffrance ou de la peur que tu ne te sens pas en mesure de gérer, il est temps de demander l’aide d’un professionnel.

Je pense qu’il est important pour quiconque travaille sur l’ombre d’avoir des choses qui les aident à se sentir enracinés et acceptés. Nous avons besoin de nos propres outils qui nous aident à nous réaffirmer et à nous accepter face aux sentiments et aux parties les plus difficiles de nous-mêmes.

Il existe de nombreuses façons d’aborder cela, selon tes préférences, comme par exemple des exercices d’enracinement, des affirmations, écrire un journal, etc.

« Ne laisse jamais les ombres d’hier, obscurcir la lumière de demain. »

Auteur inconnu

Exercices pour commencer le travail de l’ombre

1. Pense à quelqu’un qui te fait réagir

Une façon dont l’ombre se manifeste pour nous est dans ce que nous trouvons le plus désagréable ou difficile chez les autres. Souvent, ces images sont le reflet de parties de nous-mêmes que nous trouvons détestables.

Donc, un bon endroit pour commencer avec le travail de l’ombre serait de penser à quelqu’un qui te dérange et de réfléchir à la part de cette personne qui pourrait aussi être en toi. Pour comprendre cela, pose-toi des questions telles que :

• Qu’y a-t-il chez cette personne que je n’aime pas?
• Est-ce que je trouve que j’ai parfois certains de ces mêmes traits?
• Qu’est-ce qui rend si difficile d’être avec elle?
• Quelles parties de moi cette personne anime-t-elle quand je suis avec elle? Et comment est-ce que je ressens cette partie de moi-même?

2. Examine ton arbre généalogique

Voici un autre exercice de démarrage pour plonger tes orteils dans le travail de l’ombre : analyser ton arbre généalogique.

Fais un arbre généalogique à partir de tes deux paires de grands-parents, avec tout tes tantes et oncles et tes parents, car ce sont les générations au-dessus de toi dont les attributs, bons et mauvais, pourraient être en toi. Cette pratique consiste à être assez honnête pour dire : « J’aime ma famille, mais l’un de mes oncles boit trop ». En réalité, nous sommes affectés par les sept générations avant nous, mais tu ne connais pas forcément toute l’histoire de ta famille. Ce petit arbre généalogique est déjà un bon début.

La prochaine étape consiste à vraiment examiner toutes ces qualités qui existent au sein de ta famille et à te demander si l’une d’elles est en toi.

3. Affronte ton ombre

Un autre exercice consiste à méditer sur ta propre ombre et à la confronter. Une fois que tu as une vision claire (ou du moins assez claire) des aspects de ton moi caché, tu peux commencer le travail de confrontation et de libération avec des affirmations positives telles que :

• Je permets à l’ombre la plus sombre qui est enfouie en moi d’être libérée. 
• Je libère la peur; je libère le doute; je libère la honte; je libère l’insécurité.

Les Séries Numériques qui vont bien :

• Normalisation du doute – 819.498.21931
• Normalisation de la honte – 51871631981514
• Normalisation de la peur – 489.712.819.48
• Compatibilité entre les personnes – 5.49.31.9712
• Dissolution des conflits – 52025
• Sortir de l’ombre immédiatement – 4748132148
• Normalisation du refoulement émotionnel – 59871798139

Ce qu’il faut retenir

Dans cette vie, certaines de nos plus grandes leçons viendront de l’examen des parties de nous-mêmes que nous cachons. Parce que lorsque nous pouvons faire remonter notre ombre à la surface, guérir et intégrer ces leçons dans nos vies, nous évoluons de manière exponentielle. Après tout, c’est Jung qui a dit : « Il n’y a pas de prise de conscience sans douleur. »

À ton potentiel infini,

Sandra